Comédienne professionnelle diplômée du Cours Simon donne des cours de théâtre !

En savoir plus sur Juliette

• Quand avez-vous commencé à pratiquer ? Comment cette activité est venue à vous ?

  J'ai commencé à pratiquer le théâtre à l'âge de 15 ans, il y a donc bientôt 10 ans.
  Cette activité est venue à moi tout à fait par hasard.. même si je ne crois pas trop au hasard.
  Je devais faire un choix de spécialité artistique pour entrer dans le lycée que je voulais. Il y avait le choix entre arts plastiques, que je pratiquais depuis mon plus jeune âge, danse, que je pratiquais aussi depuis une dizaine d'années, et arts dramatiques, que je ne connaissais pas. Mon cœur a penché pour le dernier choix, j'ai senti que c'était là où j'allais me réaliser.
  J'ai donc commencé le théâtre à mon arrivée au lycée, lorsque j'étais en seconde.

• Quels sont les artistes ou les œuvres qui vous touchent le plus ?

  Cendrillon, de Joël Pommerat. J'ai joué cette pièce en terminale, pour mon bac théâtre. C'était pour moi une révélation. Et à la suite du cours Simon, dans un cadre professionnel, je l'ai joué de nouveau en occupant le rôle phare de la pièce : Cendrillon.
  Le Poisson Belge, de Léonore Confino. J'ai eu la chance de jouer une scène de 10 minutes tirée de cette pièce, lors de la grande audition publique du cours Simon au Théâtre du Gymnase. J'ai ensuite décidé de monter cette pièce, que j'ai travaillée pendant plus d'un an. Celle-ci n'a malheureusement pas pu voir le jour, à cause de la crise sanitaire.
  Ces deux pièces sont celles que je chéris le plus. Leur sujet est le même : faire face au deuil en général, et d'un parent en particulier. Le sujet est traité avec beaucoup de profondeur, mais aussi avec une certaine légèreté et douceur. On passe du rire aux larmes, dans les deux pièces.
  
  J'adore également Les monologues du Vagin, d'Eve Ensler. Oscar et la dame rose, d'Eric Emmanuel-Schmitt. L'école des femmes, de Molière. Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand. Edmond, d'Alexis Michalik. Roméo et Juliette, de William Shakespeare. La Mouette, d'Anton Tchekhov. On purge bébé, de Georges Feydeau. La leçon, de Ionesco. Les garçons et Guillaume, à table, de Guillaume Gallienne. Madame Marguerite, de Roberto Athayde. Et d'autres...

• Quelles sont les qualités requises, la part de patience ou d'adresse pour réussir dans ce domaine ?

  Le théâtre c'est justement un métier de patience. Pour réussir en tant que comédien, il n'y a pas de règles. Il ne suffit pas d'être passionné, il ne suffit pas de travailler, il ne suffit pas d'avoir du réseau. Il faut tout ça, bien sûr. Mais il faut aussi être au bon endroit au bon moment, envoyer un mail à une directrice de casting lorsque celle-ci est sur sa boîte mail et correspondre exactement au profil qu'elle cherchait par exemple.
  Et même quand on a la chance de commencer à travailler, rien n'est jamais acquis. Par exemple, on peut commencer à faire un film, puis ne jamais être rappelé pendant 10 ans, puis faire une carrière phénoménale à la suite de ce long silence... Rien n'est acquis et rien n'est certain. Il n'y a aucune perspective. C'est un métier de passion, on le fait car sinon, on meurt.

• Un petit conseil pour nous aider à progresser et ne pas se décourager dans l'élaboration de projets ?

  Ne jamais abandonner. Toujours persévérer. Redoubler d'efforts. Croire en soi. Avoir de l'audace.

• Faites-nous vivre votre passion en nous disant ce qu'elle vous apporte ! En avez-vous d'autres ?

  Ma passion m'a tout apporté. Une richesse intérieure, mais aussi une richesse relationnelle, car le théâtre est un métier de rencontres.
  Il m'a apporté l'amour, il m'a apporté des amis, il m'a apporté des conversations longues et profondes.
  Il m'a apporté un amour de moi-même, une confiance en moi, une aisance dans la vie de tous les jours.
  Il m'a apporté des émotions fortes, celles qu'on ressent avant de monter sur scènes comme le trac et l'excitation, et celles qu'on vit pleinement lorsqu'on est sur scène.
  A travers les personnages, le théâtre m'a apporté une plus grande compréhension de l'humanité. On peut tout jouer, et c'est ça qui est fabuleux avec le théâtre. Un jour on peut être une reine, l'autre jour une tueuse, puis un patron, un esclave, un aveugle, une prostituée, une personne atteinte du cancer, un personne qui vient de perdre un être chèr, un amoureux transi... C'est une richesse, qui nous apporte une ouverture d'esprit.
  
  Il y a d'autres choses que j'aime, comme la nature, les animaux, le yoga, le dessin.. J'aime tout ça mais pas autant que le théâtre, alors je ne pourrais pas les appeler des passions.

• Etes-vous particulièrement fier d'un travail que vous avez effectué ?

  Je suis fière de ma prestation au Théâtre du Gymnase, ma scène tirée du Poisson Belge dont je vous parlais plus haut.
  Je suis fière d'avoir interprété le rôle de Cendrillon avec la compagnie Avre-et-Dires.

• Avez-vous déjà été surpris par un élève, par ses capacités ou son évolution ?

  J'ai été surprise par mon élève Judith. Je l'ai accompagnée pendant plusieurs mois, car elle passait le bac théâtre en candidat libre. Quand je l'ai rencontrée, ça faisait des années qu'elle n'avait pas fait de théâtre et elle n'était pas très à l'aise. Au fil des mois, je l'ai vu éclore, et elle est arrivée au bac avec un instinct de jeu, du rythme, de la technique, le sens des reprises... Elle a eu 20/20 au bac, et c'était amplement mérité. Suivre son évolution et voir le résultat était incroyable pour moi !

• Être un Superprof, c'est tout un art ! Quel est votre secret ?

  Pour moi le plus important c'est de créer une relation de confiance mutuelle. Plus il y a de confiance, plus on ose, plus on lève les barrières, et plus on progresse.
  Il faut aussi suivre son instinct, savoir ce dont l'élève a besoin sur le moment T pour pouvoir progresser.
  Il faut de l'écoute et de la bienveillance.
  Et surtout une envie d'aider l'élève à atteindre ses objectifs !